les siècles à ma blessure m’ont réveillé ils m’empêchent de sortir de demander ma route dans le dégout des corps nus je vais drapée de vie je chancelle de ta dégustation hier j’étais seule et c’était encore un commencement je suis la poupée exquise que l’on reprend gentiment sans autres conséquences des lettres serrées confiées à celui qui écrit la convoitise d’avant-hier était à la une des journaux demain je reprendrais ma place me souvenant de nous de mon cœur enveloppé des mouvements de nos corps laisse-moi t’expliquer il ne se passe rien jamais il n’y a rien à prévoir vois-tu dans mon taillis feuillu humide les mots tracés par d’autres quand tu bois ma douceur première les semaines envahissent les jours ta langue gauche bat et tremble tes mots s’enroulent tu apprends le feu à mes lèvres c’est cela c’est l’air de rien des jours où j’avale les marées
50 nuances de générateur a pour objectif de se réapproprier les mots, de tordre le texte pour y réinjecter de la littérature.
Le principe en est simple :
1. générer un fragment aléatoire, en anglais, inspiré du livre 50 nuances de Grey
2. faire traduire le passage en français par Google
3. passer le résultat obtenu dans une machine à cut-up
4. Réécrire le texte
5. Répéter l’opération 50 fois