j’ai le désir élégiaque de ses baisers humides ses baisers parchemins sur l’ardoise de mes lèvres je suis quelquefois à moins d’un cheveu du désespoir je peux toujours entendre faiblement la musique de cette chose timide qui repose à l’intérieur de moi les jours blêmes la morale se traine dans la boue comme un masque de feuilles il est des langues qui m’attirent sans raison et me clouent par la fibre de mes hanches au mur froid de la chambre en désordre sa main gémit et sa tête s’entrouvre brèche absurde qui mène aux ténèbres il murmure des choses incompréhensibles du bout de ses lèvres posées sur mon poing refermé un chant un baiser la nuit incandescente la magie de nos corps tordus portés vers l’abîme longtemps après l’étreinte le sommeil vient cogner au carreau de ma porte il se réchauffe à mes braises presque éteintes avant d’envelopper mon corps avachi dans ses bras de pleine lune
50 nuances de générateur a pour objectif de se réapproprier les mots, de tordre le texte pour y réinjecter de la littérature.
Le principe en est simple :
1. générer un fragment aléatoire, en anglais, inspiré du livre 50 nuances de Grey
2. faire traduire le passage en français par Google
3. passer le résultat obtenu dans une machine à cut-up
4. Réécrire le texte
5. Répéter l’opération 50 fois